Le temps
La toile déroule les yeux du monde
L’horloge du vent aiguise nos mémoires
Dans nos mains d’acier, une feuille
s’efface
s’éteint
se fige
Chevelure hirsute, la forêt
de lune et de feu
se dresse
s’essouffle
s’allonge
Dans le rythme des flocons
Le silence s’enfonce dans nos pas d’argile
Le temps se pose sur la peau des mots
Le temps n’a pas de frontière
Le temps se perd dans l’ovale d’une lumière blanche
L’eau veille
Au lointain
Un métronome tape
tape encore
Isabelle Moign – 2020.