Assis à mon bureau, je relève le défi de dessiner des êtres impossibles, et le résultat est une étreinte en devenir, l’arythmie des pas que j’imagine, la décomposition des fleurs derrière un nuage qui ne passe pas. Il faut que j’apprenne à esquisser sans cesse des lignes que j’ignore, que me je m’efforce à peindre avec les couleurs qui se cachent derrière l’horizon, que je ne tremble pas au moment d’expliquer le monde à mes filles : mais même les tours d’ivoire ne sont qu’un mirage. Nous n’aurons pas d’autre avenir que de briser les cadres.
Miguel Ángel Real, 10/04/2020